GPS de randonnée vs carte papier : faut-il vraiment choisir ?

Quand on part en montagne, un simple “je connais le chemin” ne suffit pas toujours. Entre le brouillard, la météo capricieuse ou la nuit qui tombe trop vite, perdre son itinéraire peut vite arriver. Alors, pour s’orienter, vaut-il mieux faire confiance à la bonne vieille carte IGN ou miser sur la précision d’un GPS de randonnée ? La réponse tient en deux mots : ça dépend.
Faut-il encore apprendre à lire une carte IGN ?
La carte papier n’a pas dit son dernier mot. Elle reste l’outil de base pour préparer un itinéraire, repérer un refuge, comprendre le relief ou anticiper une montée raide grâce aux courbes de niveau. Elle est fiable, ne tombe jamais en panne et offre une vision d’ensemble que même le meilleur écran de GPS de randonnée ne peut égaler.
Son principal défaut ? Elle demande un peu de pratique. Lire une légende, comprendre l’échelle ou orienter sa carte avec une boussole ne s’improvise pas. Mais une fois maîtrisée, elle devient un allié indestructible – sauf sous la pluie, à moins d’investir dans une version plastifiée.
Le GPS de randonnée est-il plus fiable qu’une carte papier ?
Un GPS fonctionne grâce à un réseau de satellites (GPS, Glonass, Galileo). Il vous localise en temps réel et peut même vous guider sur un tracé téléchargé à l’avance. L’avantage est clair : plus besoin de se demander “où suis-je ?”, l’appareil vous le dit.
Les GPS modernes vont plus loin :
- • Enregistrement de votre trace avec dénivelé, distance et vitesse.
- • Création de waypoints pour rejoindre un refuge ou un sommet.
- • Fonction SOS via satellite sur certains modèles comme le Garmin InReach Messenger.
- • Donner votre altitude en temps réel, si vous ne le lisez pas sur la carte IGN, grâce au baromètre et compas, informé par satellite.
Mais il y a un revers : l’autonomie. En mode suivi permanent, un GPS de randonnée tient rarement plus d’une vingtaine d’heures. Ajoutez à cela la fragilité face aux chocs, à l’humidité et le prix parfois élevé, et vous comprenez pourquoi il ne remplace pas totalement la carte. Pour plus d’informations, n’hésitez pas à lire notre comment choisir : Comment choisir son GPS de randonnée
Et les montres GPS dans tout ça ?
Les montres GPS de randonnée (dites ABC : altimètre, baromètre, compas) séduisent de plus en plus. Plus légères qu’un boîtier GPS, elles donnent :
- • votre altitude et le dénivelé parcouru grâce au baromètre,
- • la tendance météo,
- • votre position GPS,
- • et parfois même des cartes topographiques intégrées.
Elles sont idéales pour les sportifs polyvalents (randonneurs, trailers, skieurs de rando) qui veulent un suivi de performance en plus de l’orientation. En revanche, leur écran reste petit pour une lecture de carte complète et leur autonomie dépend des modes utilisés (GPS intensif vs économie d’énergie).
Et si vous randonnez avec votre smartphone, les applications comme Komoot, Outdooractive, ou AllTrails ajoutent une dimension moderne :
- • elles affichent la courbe d’altitude complète de votre rando sous forme de graphique ;
- • elles enregistrent automatiquement votre trace au format .gpx ;
- • elles permettent de partager facilement votre parcours avec vos amis ou sur les réseaux.
En clair, la carte vous donne la vision globale, le GPS et les applis vous donnent la précision et l’historique. Associer les deux, c’est s’assurer de partir en toute sérénité, que ce soit pour un GR de plusieurs jours ou une boucle à la journée.
Carte IGN ou GPS : faut-il trancher ?
En réalité, la question est mal posée. Il ne s’agit pas de choisir mais de combiner les deux.
- • Utilisez la carte IGN pour préparer et comprendre votre itinéraire. La carte IGN, ça reste la base. Tu la poses à plat, tu déplies ses grandes dimensions et tu as une vue d’ensemble de ton itinéraire. C’est un outil incroyable pour préparer ta sortie : tu repères les courbes de niveau, les sentiers balisés, les zones boisées, les cols et les refuges… bref, tu visualises tout ton parcours avant même de mettre les chaussures de rando. Sa force, c’est de donner une lecture globale du terrain, en temps réel et sans dépendre d’une batterie.
- Le GPS de randonnée, lui, joue un autre rôle : il sert surtout à te localiser précisément et à suivre ta progression pas à pas. Grâce à lui, tu sais exactement où tu es sur le tracé, et tu peux corriger ta trajectoire si tu dévies du sentier. Il est idéal pour se guider sur des itinéraires complexes ou retrouver un point précis comme un refuge, une route ou ton bivouac.
- • Gardez le smartphone uniquement pour les urgences et les appels (pensez à activer le mode avion pour préserver la batterie).
- • Si vous êtes orienté performance (trail, ski de rando), une montre GPS/altimètre peut être un excellent compromis.
Alors, carte papier ou GPS ? La bonne réponse, c’est : les deux. La carte reste l’outil le plus fiable pour anticiper et comprendre le terrain, le GPS (ou la montre) apporte la précision et la sécurité quand la visibilité se complique.
En montagne, mieux vaut ne pas tout miser sur la technologie. La complémentarité est la clé pour randonner en toute sérénité… et éviter de finir en bivouac improvisé parce qu’on a suivi un “raccourci” douteux.
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