C’est l’histoire d’une rando vue par un Retriever

« Je m’appelle Maïka, et je suis un retriever. Depuis des générations, mon travail c’est d’aider mon maître à chasser le canard. Seulement voilà, mon maitre ne chasse pas. Si mes parents savaient que je ne travaille jamais ! Au lieu de ça, je fais des randonnées. Personnellement, je pense que je préfère ça, en plus j’ai un superbe sac à dos pour porter mon eau ! Je vais vous raconter l’histoire de mon premier sommet, le Pic d’Anie.

Je suis partie de la Pierre Saint Martin avec mon maître, son frère et ses cousins. Nous avons suivi un sentier plutôt lunaire, mais à la végétation me rappelant la maison, dans les Landes. Certains passages ne sont pas faciles, il y a même de l’escalade ! Nous franchissons un pas, à 1873 mètres, pour déboucher sur une vallée où j’ai pu admirer les orgues de Camplong.

Quel spectacle ! Je me suis même fait quelques amis, des chiens de bergers. J’ai pu les admirer en plein travail, guider une centaine de moutons. Ils étaient fort bien éduqués ces chiens, un peu trop à mon goût. Et le libre arbitre alors !? Nous profitons de la soirée pour admirer les falaises se parer de couleurs orangées.

Au lendemain, nous avons fait la longue ascension jusqu’au sommet. Rapidement la végétation avait quasiment disparue pour laisser place à un paysage dévasté de roches ayant été longtemps travaillées par les glaces. Une magnifique désolation, pour citer Buzz Aldrin. Il faut constamment faire attention où l’on met les pieds car le chemin est ponctué d’impressionnantes crevasses pouvant atteindre plusieurs dizaines de mètres !

Heureusement que nous ne sommes pas dans le brouillard. La montée est longue au soleil, mais l’objectif se rapprochant de plus en plus, l’excitation monte ! Et soudain, voilà que je monte les dernières marches. 2504 mètres !

Quelle fierté d’être allée si haut ! Je n’étais pas la seule, et les autres chiens, qui avaient bien plus d’expérience en montagne étaient épatés. Le panorama à 360° nous offre une vue sur un grande variété de profils : des sommets à perte de vue, mais aussi la plaine, partiellement recouverte de nuages. Avec de bonnes conditions nous pourrirons peut être même apercevoir la mer et Bayonne ! Bientôt ce fut l’heure de redescendre, mais ce ne fut pas la même partie de plaisir ! Car les roches du Pic d’Anie, chauffées par le soleil et parfois tranchantes comme des lames de rasoir ont mis mes coussinets à rude épreuve !

A quelques kilomètres de l’arrivée, j’ai fait une grève. Je me suis assise à l’ombre, avec la ferme intension que l’on me laisse tranquille pour le reste de la journée ! Mes petits coussinets étaient en feu ! Heureusement mon maître a vite compris. Il a alors vidé son sac, m’a mise dedans et j’ai pu finir la rando en taxi. Au retour, j’avais bien mérité un gros gâteau. Ce fut vraiment l’expérience outdoor la plus marquante de ma vie ! Prochain objectif, un 3000 ! (?) »

Merci à Luc, Second de Cordée Randonnée / Escalade du magasin Chullanka Bordeaux, pour avoir été la plume de Maïka pour ce récit d’aventures !