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Les bigwalls du Groenland

Il y a quelques mois, quatre grimpeurs niçois sont partis profiter des bigwalls du sud du Groenland. Thomas Arfi, Charles Barbier, Enzo Oddo et Thomas Auvaro ont passé 40 jours dans ces contrées lointaines avec au programme : Bigwalls de rêve, fissures parfaites, paysages idylliques, pêche intensive et surtout… des rigolades entre potes ! Thomas nous raconte ce trip d’escalade.

L’équipe au complet, le rangement de notre camp laisse à désirer….

« Premier objectif avec en ligne de mire l’Ulamertorsuaq ! 72h après le départ de Nice, nous sommes déjà au pied de cette flèche parfaite. La météo nous a permis de profiter à fond des voies du Tasermiut fjord. Avec Thomas Arfi, nous choisissons de grimper la magnifique War and Poetry (950 m, 5.12 / 7 b+). 3 jours et 1000 m de granit plus tard, nous profitons de la vue sur l’Islandis, le fjord et les montagnes alentours !

varappe sur un sommet
Dans les premières longueurs de l’Ula, 950 mètres nous séparent encore du sommet !
Thomas Arfi remonte le grand dièdre de War and Poetry

Ci-dessus, vous pouvez voir Thomas Arfi dans une des nombreuses fissures « off-width » de la voie. Impossible d’entrer dedans pour grimper en opposition, impossible d’y verrouiller les mains depuis l’extérieur, la grimpe se transforme alors en un ramping physique et douloureux.

Thomas Auvaro dans le crux en 7 b +, une longueur magnifique sur de belles écailles !

Le petit bonus ? Les nuits en portaledge (tente de paroi) qui nous offrent des bivouacs avec une vue 5 étoiles !

Thomas Arfi se régale dans ce splitter (fissure à doigts) en 7 a+, le granit de cette longueur est riche en gros cristaux, les verrous sont excellents mais en contrepartie il faut résister à la douleur !

Thomas Auvaro profite de l’ambiance dans la dernière longueur de la voie, une fissure à main majeure !
Au sommet, fatigués mais heureux !

La vue du sommet est grandiose ! Le fjord, les parois granitiques à perte de vue et l’Islandis (glacier polaire)… Nous sommes comblés et même émus ! Toute personne sensible à la nature devrait rendre visite à cet endroit si sauvage.

Après quelques jours de repos et des séances de pêche intensives, c’est le Nalumasortoq qui nous gâte. En deux jours, nous grimpons la voie Britannique (600 m, 5.11+/7a+), 600 mètres d’une fissure ininterrompue !

Les eaux du fjord et leurs truites saumonées ! Quel plaisir, en 20 minutes, le poisson est pêché, cuite au feu de bois et dégusté !
Le Nalumasortoq, une paroi de 600 mètres, verticale de la base au sommet, le tout rayé de fissures parfaites …
Thomas Arfi, dans une belle longueur en Dülfer
Thomas Auvaro dans une longueur de « renfougne »
Une fissure à mains parfaite ! Tous les styles y passent mais la fissure ne s’interrompt jamais jusqu’au sommet
Encore un bivouac de rêve !

Après la voie Britannique, nous tentons notre chance dans deux autres voies de cette même paroi. Ces deux tentatives seront avortées par manque de matériel d’escalade artificielle et une météo capricieuse… Mais l’aventure était quand même au rendez-vous !

Les deux Thomas au pied de « Non Che due senza tre »
Thomas Auvaro dans le superbe dièdre « No Che due senza tre »

Fin de notre ascension dans « No che due senza tre ». Nous n’avons pas le matériel pour franchir cette longueur en escalade artificielle (côtée A3) et en libre. La longueur nous semble beaucoup trop exposée, même nos plus petits coinceurs et pitons ne rentrent pas dans la fissure.

Je tente ensuite la voie « Life is beautifull ». Cette voie d’escalade artificielle n’a été grimpée, à notre connaissance, qu’une fois en libre (7C+ max). Après avoir fixé 3 longueurs, malgré des prévisions météo médiocres, nous retournons au camp avancé.

Le lendemain, le verdict tombe, il pleut beaucoup trop pour pouvoir grimper en libre… Nous passons la journée et la nuit suivante abrités sous des blocs.

Le sur-lendemain, un peu dépités, nous retournons chercher notre matériel, impossible de grimper, la voie s’est transformée en cascade et Thomas Arfi doit quitter le Fjord sans avoir le temps de laisser la paroi sécher…

Après son départ, nous profitons avec Charles et Enzo, d’une journée sans nuage pour faire un aller-retour express au sommet du Pyramide Peak et contempler les 1200 m de l’immense face ouest du Ketil.

Le Pyramid Peak, un joli sommet et surtout un magnifique point de vue
Enzo dans une variante de la dernière longueur, une fissure-cheminée dont il raffole !
Enzo au sommet du Pyramid Peak avec en arrière plan le fjord à perte de vue !
De l’autre côté les 1200m de la face ouest du Ketil et le glacier polaire qui se jette dans le fjord !

Le lendemain, nous remontons bivouaquer au pied du Nalu, la voie Tchèque (600m, 5.13-/7c+) en ligne de mire. Après quelques longueurs, je comprends vite les intentions d’Enzo… Il court devant, j’essaye de mettre du rythme derrière ; 11h, 600 m et 16 longueurs splendides et bien raides plus tard, nous sommes au sommet !

La météo se dégrade un peu pour les 3 derniers jours au camp de base, mais les parties de coinches et les blocs environnants nous occupent bien !

Thomas dans un joli bloc, une fois débarrassé du lichen, les passages sont souvent géniaux !
Dernier coucher de soleil sur les faces que nous avons grimpées

Un dernier jour à Nanortalik nous permet de faire une sortie kayak en mode reportage Thalassa (baleine, banc de phoques, traversées d’Iceberg…).

Merci à mes 3 compagnons de cordées pour cette aventure incroyable dans cet endroit si sauvage ! Un grand merci à Chullanka pour le soutien apporté, via l’équipement, à notre expé, un coup de pouce vraiment bienvenu ! »

Vous aussi vous avez des projets d’expédition ? N’hésitez pas à nous en faire part sur l’adresse [email protected]

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