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Un Chulli avec ses amis dans les Écrins, ça donne quoi ?

Murray, Chulli du magasin d’Antibes et Ambassadeur Verticalité Chullanka, vous propose son récit d’aventure dans les Écrins mais comme il est mordu de canyoning, il est passé en faire quelques uns aussi avant !

« Après une grosse semaine de travail à Chullanka, on part le samedi 16 septembre à 6h du matin avec Maxou pour commencer la semaine avec un gros canyon : Les Oules du Diable.

Nous prenons Jaysson sur la route qui sera notre troisième confrère de cette aventure. Que dire sur les Oules du Diable : c’est un canyon mythique très connu des canyoneurs chevronnés pour son coté aquatique et technique : très engagé (TD +), les mouvements d’eaux sont violents et obligent à maîtriser les techniques de corde de secours et à connaître les règles de l’eau vive. Il y a plusieurs passages en opposition sans assurance qui sont obligatoires. Nous le parcourons en 2h non sans mal, il y a eu de beaux mouvements d’eau, pas trop violents mais bien présents. Le froid se faisait bien ressentir malgré notre bonne préparation. Une équipe était passée avant nous et avait refait quelques points. Un vrai bonheur.

Après ce beau canyon, nous allons trouvé notre premier bivouac dans la vallée de Fressinière. Un bivouac humide et froid nous attend, mais ce n’était pas sans compté de la présence de Max V. ,Chulli, qui nous a lui aussi rejoint.

Nous voilà dimanche, après une nuit courte mais au chaud dans nos duvets, des amis avait vu une photo d’Instagram des Oules du Diable et voulait faire Fressinière le lendemain. Ils ont donc rejoint notre groupe dès le matin. Nous voilà une bonne équipe de 6 pour réaliser le deuxième gros canyon de ces vacances : Les Oules de Fressinière. Que dire sur ce canyon grandiose des Hautes Alpes : Les Oules sont réservées aux équipes entraînées au « gros bouillon » et aux manips de cordes… certainement un des plus durs canyons de métropole. L’eau y est extrêmement froide, le niveau d’eau est à anticiper avant de rentrer dans le canyon car il y a de gros mouvements d’eau. Il faut prévoir de rééquiper les mains courantes et certains points si nécessaire. Après une bonne marche d’approche, nous avons englouti ce beau canyon en 3h sans trop traîner. Nous avons pu profiter à fond avec cette équipe entraînée. Le geyser est toujours aussi beau !

Nous profitons de la petite pluie de l’après midi pour nous hydrater, manger un peu et se reposer. Direction Mont Dauphin pour notre deuxième bivouac. Notre équipe change un peu, Greg nous rejoint dans la nuit pour la suite. Barbecue et apéro sont de mise.

Lundi 18 septembre, nous avions prévu de monter aux Écrins mais la météo n’était pas d’accord : pluie en perspective. On en profite pour faire les courses pour les prochains jours, se reposer un peu et manger. Max V. nous quitte pour retourner à Chullanka pendant que nous apercevons un peu de soleil. Ni une ni deux, nous voilà sur la falaise au dessus du Mont Dauphin pour grimper. De belle ligne bien équipée et un soleil qui nous réchauffe. On grimpe tout l’après midi jusqu’en début de soirée. Puis nous décidons de chercher notre troisième bivouac au dessus de Briançon, histoire de se rapprocher des Écrins. Nous passons une bonne nuit abrités au niveau d’un fort militaire, sans vent et une belle nuit étoilée.

Mardi matin, avec Jaysson et Greg, sous un mauvais temps, nous allons peaufiner les dernières courses pour les refuges et décidons de tenter l’approche au refuge blanc sous le mauvais temps. Nous partons du pré de madame Carle après avoir discuté avec des locaux qui fermaient leur magasin pour la saison hivernale. Ils nous indiquent les conditions du glacier et des refuges. Nous prenons le temps de préparer soigneusement nos sacs et de répartir tout le poids avant de commencer la marche. Il faut compter 3h en marchant tranquillement pour atteindre le refuge blanc, nous avons mis à peine 1h30/2h car nous n’avions pas envie de rester sous le mauvais temps trop longtemps.

Ce qu’il avait dans mon sac à dos Prolighter 38+10 Millet :

À notre grande surprise, le refuge a de l’électricité et de l’eau potable… rare quand il n’est pas gardé ! Le refuge est quasi vide, nous rencontrons 2 alpinismes qui parcourent les écrins depuis 2 jours et qui feront comme nous, des sommets aux alentours. Nous discutons toute la journée et planifions nos futurs aventures. Nous décidons de mettre notre dévolu sur la Montagne des Agneaux par l’arête Sud. Une course cotée PD/AD avec des passages en 3+ rocher et pente à 40°. De quoi se mettre en jambe tranquillement. On engloutis quelques vivres et allons dormir assez tôt, levée prévue à 5h.

Mercredi 20 au petit matin 5h, levés avant le jour, le ciel s’est bien dégagé mais le vent souffle fort. On boit du thé chaud, on s’habille bien car les conditions ont l’air bien hivernales. Nous partons plutôt légers car le topo indique des petites difficultés : 1 corde de 50m, quelques friends et dégaines. Nous montons par le col de Monêtier à 3339m d’altitude, il faut compter 2h de montée non stop par un vent glacial. Nous ne chômons pas et redescendons le Col avec crampon et piolet. Avant d’arriver sur le glacier du Monetiers, nous nous encordons car nous apercevons de belles crevasses. Nous avançons bien car Jaysson connait bien cette course, la route est donc simple pour lui. Il nous guida jusqu’au pied des difficultés.

Et là, à notre grand surprise, les conditions sont médiocres : il y a de la glace, du givre et de la neige qui recouvre la façe. Une course qui est coté « Peu Difficile » devient tout à coup « Assez Difficile ». Nous avons peu de matériel mais nous tentons quand même l’ascension. Il n’y a aucun point en place, le rocher nous reste dans les mains, on avance péniblement mais les conditions sont trop difficiles. Nous pantallions à trouver un chemin dans cette face givrée, impossible pour nous. Il commence à se faire tard, midi passé. On décide de redescendre et de ne pas prendre trop de risques, nous ne sommes qu’au début des vacances.

On reprend pied sur le glacier et retournons au col du Monêtier. Un grand ciel bleu et du Soleil nous y attendent, et en plus ça capte. On en profite pour donner des nouvelles aux familles et faire un bonne sieste au soleil à 3000m, quel bonheur ! On redescend tranquillement jusqu’au refuge Blanc. En attendant nos amis Irlandais, nous refaisons le monde en jouant aux cartes et en se réhydratant. La nuit arrive et ils ne sont toujours pas là. On allions signaler aux secours montagne leur parcours et l’horaire quand on les a vu débarquer, heureusement. On en profite tous pour manger ensemble et préparer les courses suivantes. On décide que le lendemain, nous ferons des manipulations de corde sur glacier avec entraînement de sauvetage crevasse et monter au refuge des Écrins.

Levé 9h en ce jeudi 21 septembre. On se rend compte que ça fait déjà 5 jours que nous sommes en montagne et que notre corps s’y est habitué. On se sent plus léger et en meilleur forme. On rassemble les affaires après les avoir faites sécher et on part pour le refuge des écrins, direction des grosses crevasses. On zigzague à travers ce champ de mine, les ponts de neige et les crevasses pour trouver le meilleur endroit. Nous décidons d’utiliser une technique double marineur et technique ‘Glouglou’ pour le mouflage et avec un back up de 3 broches à glace histoire d’être en sécurité.

C’est parti : le premier s’encorde avec un deuxième derrière qui est censé le retenir lors de la chute et mettre en place le système de remontée. On se jette plusieurs fois dans la crevasse et nous manipulons. Cela a été très instructif pour nous tous car nous avions tous les 3 des techniques différentes et des points de vue différents. Après 4 bonnes heures de manip, on se dirige vers le refuge des écrins qui se situe à 3172m d’altitude; la vue sur la Barre des Écrins est époustouflante. On profite à fond du couché de soleil. Une équipe de Belges nous rejoint au refuge. Attention, il n’y a ni eau, ni électricité : autonomie complète. On prépare les sacs à fond pour le lendemain car nous allons faire la Barre des Écrins. Une belle course de belle ampleur.

Vendredi 22, levés 4h du matin, on mange comme il faut et on boit le thé, la journée va être longue. Il fait froid au départ du refuge, nous entamons la longue marche jusqu’au pied du Dome des Écrins. On grimpe la face très peu tracée et Jaysson fait la trace sur le 3/4 de la montée. Une montée peu technique mais qui demande de l’attention car il y a des crevasses, des ponts de neige et il fait nuit. De plus, l’altitude se fait sentir car nous approchons des 4000 mètres. Les Belges profitent de notre trace pour nous rattraper et finissent devant nous au niveau de la Brèche Lory.

Il est 10h et ils attaquent la barre par le première ressault. Juste avant la brèche, il y a un passage en cascade de glace sur 10/15 mètres bien verticale. Arrivés au pied du ressaut, nous voyons les Belges qui n’ont quasiment pas avancé, 1h pour les 20m de mixte. On discute tous ensemble et au vue de l’heure tardive, de la température et du manque de conditions physiques de certain, nous décidons d’aller faire le Dôme des Écrins.


Une vue à couper le souffle, un temps magnifique et le sentiment d’accomplissement de certains qui attendaient depuis longtemps de faire ce sommet. Une belle victoire !!! Le temps de boire un coup de génépi, manger un peu et on entame la descente jusqu’au refuge Blanc. Il faut compter un bon 3h de descente jusqu’au refuge. On en profite pour faire sécher toutes les affaires, faire les lézards sur les rochers chauds au soleil et se rappeler cette belle ascension. Puis on descend jusqu’à la voiture…. Retour à la civilisation que l’on n’avait pas vu depuis 4/5 jours. On rejoint Gap et la famille pour apprécier ces derniers moment de vacances.

Samedi 23, on prévoit de rentrer tranquillement à Nice, mais lorsque l’on passe devant le village de Orpierre, on se dit :  » Une dernière aventure ? » Et c’est parti pour une grande voie de 180m avec le Greg. On s’équipe rapidement, on monte en crocs car on a des ampoules au pied et hop on démarre l’ascension. On enquille la voie en doublant des longueurs histoire de faire le moins de manipulations possibles. On englouti la grande voie en 1 heure et 6 minutes.

Comment mieux finir ces jours de vacances avec un couché de soleil au sommet de Orpierre ?…. On fini par un excellent restaurant à Digne les Bains : le Chaudron. Papi fait à manger pendant que mami sert, le tout cuisiné au feu de bois ! un dernier apéro et on rentre avec pleins de souvenirs. »

Et vous les Écrins ça vous tente ? N’hésitez pas à partager avec nous vos aventures en envoyant vos récits et photos à l’adresse suivante [email protected]

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